
Objectif : permettre à 16 familles d’entreprendre l’élevage de poulets au village.
Projet « Poulet d’Afrique »
Demande de réorientation stratégique (plan B)
Pour rappel, après la visite de fermes d’élevage de « Poulets d’Afrique » à Boussé, lors de la dernière visite de la délégation Zoodo Yargo, au Burkina Faso, en compagnie de représentants de Zoodo Toutlemonde et du village de Yargo, l’idée de monter un projet, pour expérimenter cet élevage, a fait son petit bonhomme de chemin. Elle s’est concrétisée par la rédaction du projet, à soumettre à Zoodo Yargo, pour son financement. Après de nombreux échanges de mails, le projet a été maintes fois révisé. Au finish, le projet a été accepté par le partenaire, pour financement. En date du 7 janvier 2020, le virement d’un montant de 5000 Euros a été effectué.
A la réception de ladite somme, une délégation de Zoodo Toutlemonde, en compagnie de M Jean Marcel KINDO, s’est rendu au village, pour voir ce qu’il faut faire concrètement pour le succès du projet. Les échanges ont été à cœur ouvert et ont duré de 8 heures à 14 heures, après que la délégation eût présenté les différentes articulations du projet. Les questions ont porté sur diverses préoccupations, dont notamment les exigences que commande l’exercice de l’activité, et la possibilité de réorienter la destination du projet, sans toutefois s’écarter du secteur de l’élevage.
Des propositions retenues
Sans rentrer dans les détails des échanges, il a été retenu, après les six heures de débats très animés, ce qui suit :
- Un léger redimensionnement du projet, en mettant l’accent sur les poulets locaux, élevage pour lequel les familles sont déjà habituées.
- Porter le nombre de bénéficiaires de 10 à 16, pour la première opération.
- Fixer un délai de six mois par exercice, et au terme duquel, un autre groupe de bénéficiaires est mis en action. Ainsi, l’opération se renouvellera tous les six mois, par lot de 16 personnes.
- Chaque ancien bénéficiaire poursuit son activité avec le bénéfice engrangé lors de l’opération.
- Chaque bénéficiaire doit se construire un poulailler modeste pour les besoins de son activité, de façon pérenne.
- Une visite de vétérinaires sera organisée par opération, avec l’obligation de former des encadreurs locaux d’élevage, aptes à faire certains soins des poulets.
- Pour cette nouvelle activité, la somme de 5000 Euros servira à plusieurs familles, et sera renouvelable tous les six mois, en termes de fonds de roulement.
Les arguments en faveur de la réorientation du projet
- A cause du jardinage, à la lisière de la rigole, le problème d’eau commence à se poser au village.
- Au lieu d’investir la majeure partie des 5000 Euros dans la construction de deux locaux standards pour l’élevage, il est souhaitable d’en construire plusieurs, avec la même somme, en dimension plus réduite.
- L’entretien des poussins (style de la ferme) pose d’énormes difficultés, la moindre erreur pouvant entrainer une perte massive de la volaille. Oublier par exemple de se laver les pieds avant de rentrer dans le poulailler peut être source de dommages) ; et malgré la formation reçue par les membres, ce genre de comportement n’est pas totalement à écarter.
- L’élevage selon le modèle local, a le mérite de rapprocher la famille de leurs volailles.
- L’élevage selon le modèle local est plus résistant aux germes susceptibles de décimer toute la colonie de volailles.
- Dans le projet initial la condition qui consiste à rétrocéder les bénéfices à d’autres personnes pour continuer le projet, ne saurait prospérer, car ces bénéfices ne permettront pas de construire d’autres poulaillers ; et cela pourrait engendrer des incompréhensions dans le village.
- Le nouveau projet permettra à chaque bénéficiaire d’avoir son propre poulailler.
Du déroulement du projet
Le nouveau projet sera articulé sous forme de microcrédits, à l’instar de celui de l’élevage des bœufs, qui a permis à beaucoup de familles de se procurer de bœufs, tout en préservant le fonds de roulement qui est de plus de 5000 Euros. Il faut dire que pour ce projet bœufs, certains bénéficiaires ont associé l’élevage de vaches, pour un besoin de reproduction. Ce qui permettra d’accroitre leurs parcs.
Pour ce qui est du présent projet, portant sur la somme reçue de 5000 Euros, cette somme sera octroyée à seize (16) personnes, choisies parmi celles n’ayant pas encore bénéficié du fruit des projets. Ces dernières achèteront directement de jeunes poulets, ayant trente (30) jours d’âge et ayant subi les traitements sanitaires nécessaires, qu’elles revendront au bout de six mois d’entretien. Le tableau ci-dessous illustre l’activité :
N° | NOM ET PRENOMS | SOMME A RECEVOIR PAR BENEFICIAIRE | DUREE DE L’ACTIVITE | PRIX UNITAIRE DU POULET | NOMBRE DE POULETS A ACQUERIR | PRIX DE VENTE UNITAIRE PAR POULET | ESTIMATION DU BENEFICE REALISE | BENEFICE REVERSE A AZOT POUR LA CONTINUATION DU PROJET | |
01 | TARBAGDO POUSBILA | 200 000 frs | 6 MOIS | 2000 FRS | 100 poulets | 2500 FRS | 50 000 FRS | 15 000 FRS | |
02 | OUEDREOAGO SAFIATA (FEMME) | 200 000 frs | 6 MOIS | 2000 FRS | 100 poulets | 2500 FRS | 50 000 FRS | 15 000 FRS | |
03 | TAPSOBA HAGUIARATA (FEMME) | 200 000 frs | 6 MOIS | 2000 FRS | 100 poulets | 2500 FRS | 50 000 FRS | 15 000 FRS | |
04 | SAWADOGO NOAGA | 200 000 frs | 6 MOIS | 2000 FRS | 100 poulets | 2500 FRS | 50 000 FRS | 15 000 FRS | |
05 | TAPSOBA WALI (FEMME) | 200 000 frs | 6 MOIS | 2000 FRS | 100 poulets | 2500 FRS | 50 000 FRS | 15 000 FRS | |
06 | TARBAGANDGO MATHIEU | 200 000 frs | 6 MOIS | 2000 FRS | 100 poulets | 2500 FRS | 50 000 FRS | 15 000 FRS | |
07 | KOUDA MAOUNATA (FEMME) | 200 000 frs | 6 MOIS | 2000 FRS | 100 poulets | 2500 FRS | 50 000 FRS | 15 000 FRS | |
08 | TARBANGDO TIBILA | 200 000 frs | 6 MOIS | 2000 FRS | 100 poulets | 2500 FRS | 50 000 FRS | 15 000 FRS | |
09 | TARBANGDO P SOULEYE | 200 000 frs | 6 MOIS | 2000 FRS | 100 poulets | 2500 FRS | 50 000 FRS | 15 000 FRS | |
10 | OUEDRAOGO ZENABO (FEMME) | 200 000 frs | 6 MOIS | 2000 FRS | 100 poulets | 2500 FRS | 50 000 FRS | 15 000 FRS | |
11 | TARBAGDO TINSIBIRI (FEMME) | 200 000 frs | 6 MOIS | 2000 FRS | 100 poulets | 2500 FRS | 50 000 FRS | 15 000 FRS | |
12 | TARBANDGO PATINDE KARIM | 200 000 frs | 6 MOIS | 2000 FRS | 100 poulets | 2500 FRS | 50 000 FRS | 15 000 FRS | |
13 | SAWADOGO TENE (FEMME) | 200 000 frs | 6 MOIS | 2000 FRS | 100 poulets | 2500 FRS | 50 000 FRS | 15 000 FRS | |
14 | SAWADOGO RAKIETA (FEMME) | 200 000 frs | 6 MOIS | 2000 FRS | 100 poulets | 2500 FRS | 50 000 FRS | 15 000 FRS | |
15 | TARBANDGO ADAMA | 200 000 frs | 6 MOIS | 2000 FRS | 100 poulets | 2500 FRS | 50 000 FRS | 15 000 FRS | |
16 | TARBANGDO AWA (FEMME) | 200 000 frs | 6 MOIS | 2000 FRS | 100 poulets | 2500 FRS | 50 000 FRS | 15 000 FRS | |
TOTAL | 3 200000 FCFA (4885,50 Euros) | 6 MOIS | 800 000 FRS (1221, 38) EUROS | 240 000 FRS (366,41) Euros |
LISTE DE BÉNÉFICIAIRES : NEUF FEMMES ET SEPT HOMMES
NB/ : Au bout de six mois chaque bénéficiaire du projet engrange la somme de 35 000 FCFA pour la poursuite de l’activité. Il reverse non seulement les 200 000 FCFA, mais en plus 15 000 FCFA qui seront reversés à 17 nouvelles personnes et ainsi de suite.
De l’utilisation du reliquat de la somme
Le reliquat de la somme pour la première opération se présente ainsi qu’il suit :
Somme reçue (5000 Euros) – Somme distribuée (4885,50 Euros) = somme restante (114.5) = 74 997 FCFA
Ce reliquat sera utilisé pour le suivi vétérinaire des poulets en cas de besoin, étant entendu que les poussins à l’achat sont déjà vaccinés
N° | DESIGNATION ET FORFAIT |
01 | VACCINATION + VITAMINES 55 000 FCFA |
02 | PRESTATION VETERINAIRE 20 000 FCFA |
A la charge de chaque bénéficiaire
Les différentes constructions d’infrastructures et achat de mangeoires, d’abreuvoirs et de nutriments seront à la charge des bénéficiaires.
Comme déjà motionné plus haut, au bout de six (6) mois, d’autres volontaires continueront l’activité permettant ainsi au village de conserver la somme pour la pérennisation de l’activité. Elle comporte moins de risque que le précédent projet qui requière trop de précautions et d’aptitudes dont on n’est jamais certain du résultat.
Les responsables du nouveau projet
TARBANGDO ABDOUL KARIM (Président du comité Villageois de Développement CVD) : responsable du projet au niveau village
TARBANGDO ADAMA (Secrétaire général de l’AZOT) : responsable au niveau de l’AZOT
JEAN MARCEL KINDO (personne de ressource) : responsable des rapports
SITA TARBAGDO (président de l’AZOT) : Superviseur général du projet, chargé de la validation des rapports
NB : un rapport doit être établi à la fin de chaque activité (opération), afin de permettre aux partenaires de suivre l’évolution du projet.
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